lundi 13 juin 2016

L'enfant qui avait oublié sa peur, de Nathalie Wyss et Béatrice Bourguignon, aux éditions du Baron Perché

L'enfant qui avait oublié sa peur, c'est le dernier livre que j'ai trouvé dans une de mes librairies "habituelles", non pas au rayon des albums jeunesse classiques, mais au rayon "Emotions/Sentiments". C'est bien classé, mais c'est un peu dommage, car beaucoup de parents risquent de passer à côté... 

Parce que sans rien chercher de spécifique sur ce sujet, quand on a des enfants dont on peut dire "ils vont bien", il y a toujours, je pense, une nécessité d'aborder des émotions telles que la peur. Si ce n'est pas pour aujourd'hui, tant mieux, mais ça pourra être pour demain, ce ne sera jamais superflu, à mon sens. 

Cet album aux belles aquarelles raconte l'histoire d'un enfant qui marche, sans s'arrêter, droit devant lui, avec la certitude que, s'il s'arrêtait, son coeur ne battrait plus. Alors il marche, sans s'arrêter, sans parler à personne, sans trop regarder autour de lui.

Jusqu'au jour où, boum, il fonce dans un ours. Mais là encore, il repart en marchant. Sauf que l'ours, lui, le suit. C'est d'ailleurs un ours à lunettes. Et petit à petit, sans comprendre pourquoi, l'enfant ralentit pour marcher à coté de l'ours. Puis accepte de lui parler. Puis de lui parler de sa peur. 

Et l'ours lui dit que lui, il a peur des flocons. 

L'ours lui demande de penser à sa peur. De l'imaginer telle un petit oiseau qui se perche sur son épaule. Et qui passe. 

Arrive la neige et ses flocons, l'enfant pense à l'ours avant de penser à lui. Il grimpe sur son dos pour le couvrir, pour empêcher les flocons de se poser sur l'ours. Et il s'endort. Apaisé. 

Et à son réveil, son coeur battait encore. Et ils continuèrent à marcher.

mercredi 1 juin 2016

Maximots, de Kimiko, à l'école des loisirs

J'étais partie pour râler à propos de l'abonnement Titoumax de l'école des loisirs, aujourd'hui, car mon fils a reçu hier son dernier album et franchement, je pense que je n'en aurais acheté aucun s'il n'y avait pas la formule... Pas de très beaux albums, pas des histoires géniales, à part Ce n'est pas une bonne idée qui a un coté drôle, sinon franchement... Je ne pense pas qu'on se ré-abonnera. 

Mais j'ai changé d'avis quand j'ai vu mes deux petits ce matin se jeter sur l'imagier Maximots... Je me suis dit qu'il valait mieux parler du positif que du négatif... 

C'est un drôle de livre, cartonné, très épais. A chaque page est dessiné un animal (et les dessins de Kimiko sont superbes!), sur un fond de couleur différentes, et tout autour de lui sont écrit (écriture cursive) des mots servant à le décrire. Les couleurs de l'animal, la couleur du fond (et sur 72 pages de dessins, on sort du vert-jaune-rouge-bleu, et on arrive dans le "lie-de-vin", "vert printemps", "indigo", "vert sapin"... ce qui donne à l'enfant des munitions pour décrire les couleurs), et le nom des différents organes de l'animal: les serres de l'aigle, la caroncule du dindon, les ocelles de la queue du paon, les élytres de la coccinelle, les yeux rétractiles de l'escargot, l'évent de la baleine... Bref, on apprend des mots (les parents aussi!), il vaut sans doute mieux aussi lire ce livre avec un adulte qui peut expliquer les mots nouveaux, mais c'est un livre qui sert aussi bien pour les tout-petits qui apprennent le nom des animaux que pour les plus grands en maternelle qui accroissent leur vocabulaire.

J'ai longtemps hésité avant d'acheter ce livre, je ne savais pas trop à quoi il "servirait" (question bête, n'est-ce pas?). En le voyant j'avais eu un coup de foudre, puis j'ai renoncé. Et ce n'est qu'en revenant à la librairie après quelques semaines que je l'ai pris. Et ce matin, quand j'ai vu mon "grand" (de 2,5 ans) faire toutes les pages en disant le nom des animaux, que je me suis dit que j'avais bien fait de le prendre.