jeudi 15 septembre 2016

Albertus l'ours du grand large, de Laurence Gillot et Thibaut Rassat, aux éditions Milan

L'Abertus est un navire qui parcourt les mers, inlassablement, conduit par son vieux capitaine, Balthazar Babkine. 
Un vieux loup de mer, ce capitaine. 
Et donc, quand il trouve un vieil ours en peluche sur le pont de son navire, un vieil ours tout gris à qui il manque un oeil, il se demande qui donc de son équipage a pu transporter un objet pareil. Personne parmi les marins n'a un profil à câliner un ours. 
Il fait donc l'enquête discrètement parmi les marins, sans trouver la réponse, et ce vieil ours apporte un peu de bonheur aux membres de l'équipage. 
Mais qu'en faire? Pas le jeter, quand même... Le capitaine a encore en mémoire le souvenir de son propre ours en peluche de quand il était enfant... Et à défaut de pouvoir le rendre à son ancien propriétaire, il reste à le donner à un nouvel enfant... Aussitôt dit, presque aussitôt fait! Et l'ours sera donné à une petite fille dans un orphelinat, la petite Amolika, qui justement n'a pas de jouet. Et c'est là que l'intrigue se dénoue, que le propriétaire de l'ours, un grand gaillard discret, vient rendre à l'ours son oeil manquant et qu'il explique d'où lui vient l'ours... Une histoire émouvante pour les parents autant que pour les enfants (l'histoire ne convient pas aux tout petits), une histoire de deuil et de transmission... 
Un beau livre avec des illustrations originales sur le coeur tendre des marins du grand large! 

Une histoire de Laurence Gillot illustrée par Thibaut Rassat

lundi 13 juin 2016

L'enfant qui avait oublié sa peur, de Nathalie Wyss et Béatrice Bourguignon, aux éditions du Baron Perché

L'enfant qui avait oublié sa peur, c'est le dernier livre que j'ai trouvé dans une de mes librairies "habituelles", non pas au rayon des albums jeunesse classiques, mais au rayon "Emotions/Sentiments". C'est bien classé, mais c'est un peu dommage, car beaucoup de parents risquent de passer à côté... 

Parce que sans rien chercher de spécifique sur ce sujet, quand on a des enfants dont on peut dire "ils vont bien", il y a toujours, je pense, une nécessité d'aborder des émotions telles que la peur. Si ce n'est pas pour aujourd'hui, tant mieux, mais ça pourra être pour demain, ce ne sera jamais superflu, à mon sens. 

Cet album aux belles aquarelles raconte l'histoire d'un enfant qui marche, sans s'arrêter, droit devant lui, avec la certitude que, s'il s'arrêtait, son coeur ne battrait plus. Alors il marche, sans s'arrêter, sans parler à personne, sans trop regarder autour de lui.

Jusqu'au jour où, boum, il fonce dans un ours. Mais là encore, il repart en marchant. Sauf que l'ours, lui, le suit. C'est d'ailleurs un ours à lunettes. Et petit à petit, sans comprendre pourquoi, l'enfant ralentit pour marcher à coté de l'ours. Puis accepte de lui parler. Puis de lui parler de sa peur. 

Et l'ours lui dit que lui, il a peur des flocons. 

L'ours lui demande de penser à sa peur. De l'imaginer telle un petit oiseau qui se perche sur son épaule. Et qui passe. 

Arrive la neige et ses flocons, l'enfant pense à l'ours avant de penser à lui. Il grimpe sur son dos pour le couvrir, pour empêcher les flocons de se poser sur l'ours. Et il s'endort. Apaisé. 

Et à son réveil, son coeur battait encore. Et ils continuèrent à marcher.

mercredi 1 juin 2016

Maximots, de Kimiko, à l'école des loisirs

J'étais partie pour râler à propos de l'abonnement Titoumax de l'école des loisirs, aujourd'hui, car mon fils a reçu hier son dernier album et franchement, je pense que je n'en aurais acheté aucun s'il n'y avait pas la formule... Pas de très beaux albums, pas des histoires géniales, à part Ce n'est pas une bonne idée qui a un coté drôle, sinon franchement... Je ne pense pas qu'on se ré-abonnera. 

Mais j'ai changé d'avis quand j'ai vu mes deux petits ce matin se jeter sur l'imagier Maximots... Je me suis dit qu'il valait mieux parler du positif que du négatif... 

C'est un drôle de livre, cartonné, très épais. A chaque page est dessiné un animal (et les dessins de Kimiko sont superbes!), sur un fond de couleur différentes, et tout autour de lui sont écrit (écriture cursive) des mots servant à le décrire. Les couleurs de l'animal, la couleur du fond (et sur 72 pages de dessins, on sort du vert-jaune-rouge-bleu, et on arrive dans le "lie-de-vin", "vert printemps", "indigo", "vert sapin"... ce qui donne à l'enfant des munitions pour décrire les couleurs), et le nom des différents organes de l'animal: les serres de l'aigle, la caroncule du dindon, les ocelles de la queue du paon, les élytres de la coccinelle, les yeux rétractiles de l'escargot, l'évent de la baleine... Bref, on apprend des mots (les parents aussi!), il vaut sans doute mieux aussi lire ce livre avec un adulte qui peut expliquer les mots nouveaux, mais c'est un livre qui sert aussi bien pour les tout-petits qui apprennent le nom des animaux que pour les plus grands en maternelle qui accroissent leur vocabulaire.

J'ai longtemps hésité avant d'acheter ce livre, je ne savais pas trop à quoi il "servirait" (question bête, n'est-ce pas?). En le voyant j'avais eu un coup de foudre, puis j'ai renoncé. Et ce n'est qu'en revenant à la librairie après quelques semaines que je l'ai pris. Et ce matin, quand j'ai vu mon "grand" (de 2,5 ans) faire toutes les pages en disant le nom des animaux, que je me suis dit que j'avais bien fait de le prendre.

mardi 31 mai 2016

Les vacances du Facteur Souris, de Marianne Dubuc, chez Casterman

Partie à la librairie chercher des cadeaux, j'en reviens avec... des cadeaux et un album pour nous! J'ai craqué pour cet album grand format racontant le merveilleux voyage d'une famille souris... 

Monsieur et Madame Souris ont trois enfants, Pierrot, Tommy et Lulu. Et quand ils partent en vacances, c'est avec quelques colis à distribuer un peu partout: un petit paquet pour tante Claudette dans sa caravane au milieu de la forêt, un coquillage pour la mouette sur la plage, une bouée pour le capitaine du bateau de croisière, un livre pour Tarzan sur une île volcanique, une lettre d'amour pour le lézard dans le désert, un panier de citrons pour la grenouille dans la jungle, un pot de miel pour l'ours des villes, des chaussettes chaudes pour les marmottes dans la montagne, des sachets de thé pour l'ours polaire dans son iceberg, et une guirlande de fleurs pour le papillon dans son nuage... On voit les paquets qui disparaissent du chariot au fur et à mesure des pages. Et inversement, à la dernière page, on retrouve des objets venus de chacun des arrêts de la famille Souris. 

Il y a plein de détails à observer, les enfants qui partent à la découverte de leur environnement, l'intérieur des maisons des personnages, des objets décalés, des clins d'oeil à des histoires célèbres, le dragon qui habite à l'intérieur du volcan (d'où la fumée!)... 

Un chouette album à observer!

vendredi 27 mai 2016

Lily mène l'enquête - cherche et trouve dans Paris, de Peggy Nile, chez Nathan


Comme son petit frère Lily cherche son chat que j'avais acheté il y a quelques temps, ce livre-ci est un bel album de cherche et trouve: la petite Lily est en voyage à Paris chez son cousin Paul avec son inséparable chat Mia (protagoniste du précédent album) et ils aperçoivent une drôle de silhouette sur les toits. Qui-est-ce? Ils décident de le suivre à travers Paris ("la plus belle ville du monde" selon la dédicace de l'auteur) , et c'est l'occasion de découvrir les principaux lieux parisiens: le Sacré-Coeur, le quartier de Barbès, la Seine, le métro, le centre Pompidou, les grands magasins, le parc du Luxembourg, le Jardin des Plantes, Notre-Dame et l'île de la Cité... Une bonne introduction à la ville pour qui préparerait un voyage à Paris, ou un chouette clin d'oeil pour des petits Parisiens... 

Je ne suis dans aucun de ces cas, mais j'ai acheté le livre pour les 3 ans de la fille d'une amie, parce que le premier album nous avait séduit, parce que c'est de belles images naïves et l'occasion d'apprendre de nouveaux mots... 


Par rapport au précédent, celui-ci a la particularité de laisser le choix de lire le livre dans le désordre, selon où on pense que l'inconnu est parti.

mercredi 25 mai 2016

Atlas illustré - Livre rabats aux éditions Usborne


Encore un livre ramené du vide-grenier... Pas de l'âge de mes enfants mais pour 50 centimes, je me suis dit que je ne craignais rien, ça sera pour plus tard! Et en fait j'ai adoré ce livre, j'ai hâte que les enfants soient assez grands pour comprendre ces notions...

Parce que les rabats, c'est fun (si si), et ça permet d'insérer tout un tas d'informations. Par exemple, savez vous qui a fait la première ascension de l'Everest? Edmund Hillary et Tenzing Norgay! Il y a un peu de tout, ce n'est pas un manuel de géographie, mais ça donne une bonne idée des choses. Quelques animaux, quelques évènements historiques, quelques monuments et quelques spécificités locales (sport, économie, nature, cuisine...), les fleuves principaux, les capitales et quelques autres villes, des petits bonhommes qui disent bonjour dans leur langue... Et des "records" pour chaque continent: exemple pour l'Amérique du Sud: le plus grand pays (Brésil - 8 547 400 km2), la plus grande ville (Sao Paulo avec 11 mio d'habitants), le plus long fleuve (Amazone, 6 440 km), la plus haute montagne (Aconcagua en Argentine, à 6 959 m), et le plus gros animal terrestre, l'anaconda, 8 m de long. Et derrière le rabat: quelques aliments originaires d'Amérique du Sud. C'est ça la richesse du livre, c'est sa capacité à passer du coq à l'âne pour donner des notions sans  ennuyer les enfants avec la totalité des choses qu'il "faudrait" savoir. Et les dessins sont rigolos.

Alors évidemment, on pourra toujours reprocher les clichés (il n'y a pas que du thé au Sri Lanka et des noix de coco aux Maldives), mais dans un premier temps...ce n'est pas si mal d'enregistrer ça. 


Une double-page par continent, une page de garde pour expliquer ce qu'est un atlas (à quoi ça sert, le code couleurs, comment le lire...), et à la fin, un planisphère à déplier. Avec en prime les drapeaux. J'ai beaucoup aimé aussi les petites explications, par rapport au code "couleurs"  de ce qu'est une savane, la prairie, la toundra, le désert...


Combien y aura-t'il de guerres/sécessions/envahissements etc. d'ici que mes enfants soient en mesure de lire ce livre? Aucune idée, pas trop j'espère... 

Je regrette juste, mais c'est hélas souvent le cas avec ces grandes maisons d'éditions très "commerciales", que le livre soit imprimé en Chine... Mais Usborne fait tellement de livres sympas pour les enfants que tant pis, je ne boycotte pas. 



mardi 24 mai 2016

Une rivière, de Marc Martin, aux éditions Circonflexe


Encore de l'eau, encore de la nature, encore des animaux... Voilà encore un album comme je les aime, avec des belles illustrations et une histoire onirique. 

Un bel album qui nous vient d'Australie avec cette traduction du livre de Marc Martin, illustrateur de livre jeunesse pas aussi pour la presse pour les "grandes personnes".

Sur la page de garde, une illustration d'une chambre d'enfant, une petite fille qui dessine, sur son bureau devant la fenêtre. Et plein de détails à observer. Par la fenêtre on observe une rivière qui serpente. L'histoire, c'est celle de cette enfant qui rêve qu'elle parcourt la rivière sur un petit bateau couleur argent. Elle traverse la ville, la quitte, traverse la campagne environnante, puis se retrouve dans une jungle luxuriante, puis dans la mangrove, puis en plein milieu de l'océan... avant l'orage et le réveil, à la fin du livre, à son bureau, où la nuit est tombée. 

C'est très beau (l'auteur vend d'ailleurs des posters tirés des images du livre), la couverture a des reliefs (c'est un détail mais un détail agréable), les textes, courts, incitent à rêver.

Partir, partir de chez soi et de son quotidien, par l'intermédiaire du livre, des dessins qui laissent une place à l'imaginaire. 

lundi 23 mai 2016

Comme des sardines, de Patrick Morin, à l'école des loisirs, collection Archimède


La saison des vide-greniers bat son plein! Hier, avant la pluie, nous sommes allés faire un tour en famille dans un vide-grenier à côté de chez nous, et entre autres, nous avons ramené ce livre de la collection Archimède, dont j'avais déjà déjà trouvé le titre Dix feuilles volantes

C'est une collection de documentaire pour enfants, et cette fois-ci c'est sur les sardines (tiens donc!). Côté documentaire, c'est réussi puisque nous suivons trois sardines dans la mer, avec des illustrations de plusieurs poissons avec leur nom à côté, leurs prédateurs, et une page explicative à la fin. Côté "plaisir", je dirais que l'histoire est presque absente... et c'est un peu dommage. Certes, on suit trois sardines qui ont perdu le banc (leurs "soeurs") lors de l'attaque de ce dernier par des maquereaux, mais à part demander leur chemin à différents poissons, il ne se passe pas grand chose. On voit le banc de calmars, qui se fait attaquer par le cachalot, on voit la pieuvre, les poissons des grands fonds (superbes dessins, d'ailleurs, et ce livre est vraiment chouette pour les "grands" pour ça), les magnifiques anémones et les tout aussi belles méduses, et ça se termine par... le filet des pêcheurs, grand danger pour la population des sardines actuellement. 

J'ai d'ailleurs apprécié ce côté "environnemental" dans le livre, il est difficile d'éluder la question quand on parle de poissons.... Mais encore une fois, comme l'histoire se termine comme ça, elle se termine, sans mauvais jeu de mot, en queue de poisson, et le livre est donc à réserver aux plus grands... 


samedi 21 mai 2016

Regarde dans l'herbe, illustré par Emiri Hayashi, collection Petit Nathan

Un livre coloré que nous avions aimé, nous, parents, dans une librairie, et sans doute un des premiers qu'on a acheté pour notre fils (il doit vraiment plaire aux adultes car on l'a reçu une seconde fois de la part d'amis). Il y a des choses à voir, les couleurs sont simples (rouge/vert et noir, blanc et argenté) à chaque page, et surtout, des choses à toucher! Les points de la coccinelle sont en velours, par exemple. Et le papier argenté à reflets est très intéressant aussi pour un tout-petit. 

Quelques pages magnifiques, notamment la dernière avec les papillons blancs, ou celle avec les pâquerettes qui brillent. 

Pas non plus une masse de choses à toucher mais un album sympathique, qui n'a guère plu à notre premier fils mais a su intéresser notre deuxième aux livres. 

C'est toute une collection chez Petit Nathan, avec une couleur dominante chaque fois, un thème... On a racheté pour Noël "Regarde comme je t'aime" dans cette collection, et il est très mignon aussi, avec à chaque page une activité de la journée pour Grand Ours et Petit Ours. 


Une chouette collection pour les tout-petits, il y en a aussi à la crèche section bébé. Et donc: à réserver aux tout-petits, pas la peine de l'offrir à un enfant de 18 mois c'est trop tard...

vendredi 20 mai 2016

Dix petites étoiles, illustré par Russell Julian, chez Gründ


Un grand classique... Pas franchement un livre à compter chez nous (même si il peut sans doute avoir cette utilisation aussi), plutôt un livre du soir pour débuter. Les images sont très simples et très prenantes pour les petits, une couleur dominante par double page, un animal, un bruit à imiter...

Qui plus est les pages sont cartonnées, et chez nous c'est ce qui l'a sauvé (de la noyade!). Les étoiles disparaissent les unes après les autres, l'enfant aime les attraper, et mettre le doigt dans le trou de la page de gauche. 

Officiellement réservé au plus de trois ans (petites étoiles qui pourraient se décoller obligent), mais chez nous c'est plutôt un des premiers livres accessibles pour l'histoire du soir, à partir de 12 mois donc... 

mardi 17 mai 2016

1, 2, 3, étoiles! Je compte dans la nature, d'Anne-Sophie Baumann et Anne-Lise Boutin, chez Rue du Monde


Encore un livre à compter! Mais un peu différent celui-là, car il a une spécificité qui m'a parut fort intéressante... Il part de zéro... et il va jusqu'à 1 milliard...

Abstrait? Oui et non... Pour un tout-petit qui apprend à compter, sûrement. Mais un tout-petit y trouvera déjà des chiffres qu'il connait. Mais ce livre durera un peu plus longtemps... et permet de visualiser des nombres aussi abstraits que zéro et un milliard... Exemple: un serpent n'a pas de patte, il en a donc zéro. On passe ensuite aux classiques: 1, 2, 3...10... puis 50 (déjà un grand nombre), puis 100 (pattes pour le chilipode), 1 000 (étourneaux), 10 000 (sardines dans un banc), 100 000 (fourmis dans une fourmilière), 1 000 000 (arbres dans un coin de forêt amazonienne), 1 000 000 000 ou plus (étoiles dans le ciel...). 

Toujours des exemples dans la nature (voilà qui me plaît! s'il y a quelque chose que je souhaite transmettre à mes enfants, en dehors de l'amour des livres, c'est bien un intérêt pour la nature), des illustrations modernes, le nombre en chiffres et en lettres, des couleurs différentes pour chaque page et des dessins avec des détails à observer. 


dimanche 15 mai 2016

L'ombre de chacun, de Melanie Rutten, aux éditions MeMo


L'ombre de chacun est un album aussi magnifique que Les Sauvages, aussi joliment illustré, aussi poétique, un peu moins mystérieux peut-être, qui a réussi à me tirer des larmes la première fois que je l'ai lu (bon, ok, je pleure facilement, mais quand même). 

C'est l'histoire... de plusieurs personnages (le Cerf, le Lapin, le Soldat, le Chat, le Livre, l'Ombre), une histoire divisée en chapitres (le livre est assez long) rassemblant quelques uns des personnages. C'est le petit lapin qui veut grandir, et du cerf qui l'aime et qui s'inquiète pour lui... C'est l(e) Soldat qui est fâché, et qui en veut à tous... Puis il entent pleurer le Lapin et il veut l'aider... Le chat cherche son ballon... Le Livre rencontre le Cerf... Le Soldat, le Chat, le Lapin deviennent amis et grandissent... 

D'ailleurs, qu'est ce que grandir? Chacun à sa propre définition:
"Quand est-ce qu'on sait qu'on est grand? demande le Lapin.
-Quand on sait faire et défaire des noeuds, dit le Soldat.
- Non, quand on est amoureux", répond le Chat. 
Le Lapin pense que c'est quand on sait construire une maison. 

Il y a des dizaines de phrases débordant de poésie et de vérité que j'aimerais encadrer... Alors à défaut, je pense de temps en temps à relire cet album...


samedi 14 mai 2016

La P'tite Mer bleue - La vie sous-marine, d'Olivier Bardoul et Emmanuelle Houssais, aux éditions du Ricochet


Plutôt un album pour les tout-petits... un texte court et qui rime, des poissons de toutes les formes et de toutes les couleurs. Facile à raconter à un petit, on imite les sons... TCHAC, les crabes se serrent la pince! PCHHHH le poulpe se sauve... 

On découvre la vie sous-marine de manière assez précise (pour les petits): la raie, la pieuvre qui change de couleur, le poisson-lune, le Saint-Pierre, le requin, les sardines, le loup de mer, l'hippocampe dont le mâle porte les oeufs, les anémones et les éponges qui sont des animaux  ... Nul doute qu'on y apprend plein de choses (c'est apparemment d'ailleurs le but de cette collection, les Bouées du Ricochet)

Après Sous mes pieds, j'avais envie de découvrir d'autres albums illustrés par Emmanuelle Houssais et j'ai d'abord été désarçonnée par le style du livre, très différent. Je l'ai donc mis de côté quelques semaines, et j'y suis ensuite revenue pour le lire à mon tout-petit, et c'est là que j'ai apprécié le livre. Oublié, mes attentes précédentes, chaque livre est unique, et je lui ai lu, et je lui ai montré les images, on a passé un bon moment et ce livre est revenu plusieurs fois sans qu'on s'en lasse. Y compris pour mon "grand" encore petit! On aime le rythme du texte et les clins d'oeil de l'illustration. Les bancs de sardines et les sous-marins. La transparence de la méduse, les parasols et les guirlandes d'étoiles. 

Un beau texte d'Olivier Bardoul et des illustrations d'Emmanuelle Houssais.

PS:  ce livre est surnommé "le livre des sardines (dadines)" par mon fils

vendredi 13 mai 2016

Sur les traces de maman, de Frédéric Stehr, à l'école des loisirs


Picounou et Picounette sont deux petits hérissons que leur maman laisse seuls, un matin, pour aller au marché, en leur recommandant de l'attendre sagement. Mais, comme il n'y aurait pas d'histoire si les enfants restaient sagement à la maison comme l'a demandé maman, Picounette, la petite soeur, s'ennuie...et veut aller retrouver maman au marché. Picounou le grand frère est moins aventureux que sa petite soeur, il resterait bien à la maison. Mais quand sa soeur se met à pleurer, il est prêt à tout pour qu'elle arrête, et celle-ci n'hésite pas à en jouer... 

Les deux petits hérissons se mettent donc en route pour le marché, et pour trouver leur chemin, ils décident de suivre des traces de pas... Or, à plusieurs reprises, ils se trompent de traces, et arrivent chez d'autres animaux: raton laveur, blaireau... Ils finissent par comprendre que maman fait les mêmes traces qu'eux, mais en plus grand! 

Les petits hérissons finissent par retrouver leur maman au marché et l'histoire se termine bien... Une jolie aventure dans la forêt de Frédéric Stehr, dont on apprécie aussi les histoires de Calinours, toujours à l'école des loisirs, une forêt riche en détails à observer.  

jeudi 12 mai 2016

La visite de Petite Mort, de Kitty Crowther, en lutin poche de l'école des loisirs

Un tout petit album sur un grand sujet... pas facile à aborder avec des enfants. Mais qui permet au moins d'aborder le sujet, et de manière positive. 

Petite Mort est une petite fille. "Une petite personne délicieuse", nous dit l'auteur, qui va chercher les gens, les prend par le bras et les emmène vers le royaume des morts. Mais elle n'est pas très heureuse car les gens ont peur d'elle, ils ne lui parlent pas, ils ont froid, et si elle allume un feu pour les réchauffer, ils ont peur d'être en enfer. Pas facile d'être Petite Mort... 

Un jour, Petite Mort va chercher une petite fille, Elsewise, et sa vie change. Elsewise l'attendait impatiemment. Elsewise n'a pas peur. Elsewise a envie de la connaître, et de jouer avec elle. Elle lui apprend à rire... 

Mais le royaume des morts n'est pas éternel, apparemment, et les morts doivent choisir une autre vie. Alors Elsewise part, et Petite Mort se retrouve toute seule. Mais une fois qu'on a connu l'amitié, c'est encore plus dur de retrouver la solitude... jusqu'au jour où... Elsewise revient... sous la forme d'un ange! 

Ainsi, elles exercent ensemble, elles vont chercher les mourants, mais ils ont désormais moins peur car ils voient la mort accompagnée d'un ange... Et Petite Mort et Elsewise ne se quittent plus. 

Un beau livre de Kitty Crowther aux illustrations simples et belles, pour s'aider à grandir. On espère que quand le jour viendra, on verra aussi Elsewise... 


jeudi 28 avril 2016

Est-ce que tu m'aimeras encore? de Catherine Leblanc et Eve Tharlet, chez minedition


Grand classique des livres pour enfant, un livre pour rassurer les enfants sur l'amour qu'on leur porte. J'ai trouvé celui là pour mes coupais, chez minedition, chez qui je trouve aussi d'autres magnifiques livres, en petit format, mignon comme tout. 

C'est l'histoire d'un petit ours qui demande à sa maman si vraiment, vraiment, elle l'aimera toujours. Quoi qu'il fasse... Quoi qu'il devienne... Même après sa mort... Même après l'arrivée du nouveau bébé... et aussi, et c'est important, même si lui aime quelqu'un d'autre plus que sa maman. 

Rassuré, il peut partir jouer, sachant que sa maman l'aimera toujours aussi fort, différemment que le prochain bébé (cf. "Vous êtes tous mes préférés"), et lui donne cette liberté d'aimer qui il voudra. 

Simple mais mignon, ça fait toujours chaud au coeur de le lire. 

jeudi 7 avril 2016

Biboundé - de Michel Gay, à l'école des loisirs

Ce livre-là, je ne l'ai pas acheté pour mon fils. C'est un héritage "de famille", c'est ma mère qui avait craqué pour Biboundé et ça a fait partie des classiques de mon enfance. 

Biboundé est le fils du Manchot Empereur. Ou de l'empereur des manchots. Et c'est son anniversaire... A cette occasion, le plus grand gâteau que les manchots aient jamais vu leur est servi. Des tranches inégales, évidemment puisque papa manchot est tout à son discours et peu à la découpe des parts. Et ce sont les deux "bouffons" de l'empereur, Foufou et Oufouf, qui les distribuent dans le dos des manchots. 
Et enfin arrive la surprise, le cadeau d'anniversaire: un bateau jaune et blanc, la réplique parfaite du bateau de papa, modèle réduit. Biboundé a hâte de s'en servir! Alors, le bateau bien accroché à un fil, il le lance à l'eau... Mais le fil casse et le petit bateau part voguer loin... le voilà perdu, et voilà Biboundé inconsolable... Les autres animaux de la banquise vont tenter de l'aider. Mais un bateau "grand comme ça" (en écartant loin les bras), selon la taille de l'animal, ça finit par faire un TRES gros bateau... 
Je ne vous raconte pas la fin mais c'est mignon comme tout... 

Et j'ai trouvé il y a quelques semaines en librairie, dans la collection lutin poche (une bonne raison pour craquer!), ceci: comment naissent les biboundés... 


Alors là, retour quelques années en arrière. Les manchots empereur (dont l'empereur des manchots, le futur papa du biboundé évoqué plus haut!) cherchent une belle "pingouine" (oui, même s'il s'agit de manchots, on en revient au terme usuel, bien que faux, de pingouin) pour avoir un biboundé. Et le papa sus-nommé, rencontre une belle femelle qui chante une belle chanson, il en tombe amoureux, et après avoir dansé et s'être enlacés, ils attendent un biboundé. Il lui fabrique donc un joli collier de glaçon... Va lui chercher de la neige fraiche, dont elle a une folle envie. Puis elle pond un oeuf, et le lui confie. Avec les autres femelles, elle part à la mer prendre des forces. 
C'est donc le papa qui a la délicate mission de garder l'oeuf. Et attention: il ne doit pas toucher la glace, sinon le biboundé à l'intérieur mourra de froid. Alors il le garde sur ses pieds et jongle avec. Puis, pris par le froid, tous les futurs papa se serrent les uns contre les autres (ça vous évoque des photos?)

Je vous avoue, je n'ai jamais pris de photos de manchot moi-même, mais si le sujet vous intéresse, vous pouvez le retrouver ici

mardi 5 avril 2016

Le jour de ta naissance, d'Emma Dodd, chez Albin Michel Jeunesse

Encore un livre sur la naissance, l'attente... Les sentiments des nouveaux parents, les émotions à la découverte de l'enfant.

Le jour de ta naissance, il a cessé de pleuvoir, le printemps est arrivé, la neige a fondu, nos coeurs se sont mis à battre plus fort.  Le jour de ta naissance, nous avons posé sur le monde un regard nouveau.

A travers plusieurs couples d'animaux à la naissance d'un petit (phoque, ours, chouette), et pour finir un couple d'humain à la naissance d'un bébé, les émotions sont décrites de manière simple et poétique. Femmes enceintes pleines d'hormones, sortez les mouchoirs! En tout cas, même après la naissance de mes enfants, ce texte me touche toujours autant. Les illustrations sont simples et jolies, comme le montrent la couverture, et sont mises en valeur par des gravures argentées. 

lundi 4 avril 2016

Mes beaux oiseaux, de Camille Révillon, chez Hélium



Encore un livre choisi pour ses images... Sans complexe, car c'est vraiment un livre d'images dont il s'agit, un imagier des oiseaux. La passion de mon fils pour les oiseaux vient sans doute de notre passion à nous pour le Parc des Oiseaux, de Villars les Dombes. Si vous n'habitez pas trop loin et ne connaissez pas encore, courez-y vite par une belle journée. Nous, on est conquis. Au point qu'on a demandé un abonnement 2016 pour Noël (et on profite d'avoir cette année encore 2 enfants de moins de 3 ans, donc qui ne paient pas l'entrée... ). Est-ce lié à ça ou non, mais mon fils a découvert dans notre étagère de livre un guide des oiseaux, en anglais, que son père avait acheté à l'époque où il vivait en Suède. Tous les oiseaux d'Europe y sont dessinés, avec leur nom latin et leur nom anglais. Pas pour les enfants, donc. 

Mais il a beaucoup aimé ce livre, on lui a donc sorti le guide des champignons et tous les livres de notre bibliothèque qui avaient des photos ou dessins d'animaux. J'ai sorti le Copain des Bois que je lui réservais pour plus tard, on a regardé les photos de chouettes harfangs sur le livres des Saisons... 

Alors quand j'ai vu ce livre dans le rayon enfant, avec ses pages cartonnées, je me suis dit que ce serait sans doute un chouette cadeau. Les 50 oiseaux représentés sont stylisés, certes, mais on les reconnaît bien et les images sont très belles. Le cacatoès et le perroquet se font face, le hibou et la chouette, le toucan et le calao, le dindon et le coq... On fait le tour des continents de quelques oiseaux parmi les plus beaux. Et on peut apprendre leur nom (en français, cette fois... ;) ). Et on ne risque pas de le déchirer dans un accès d'enthousiasme... 

Il existe une version Mes beaux animaux que je ne connais pas, mais j'ai préféré celui sur les oiseaux, d'une part parce que mon fils s'y intéressait, mais aussi parce qu'il est beaucoup plus difficile de trouver des livres sur les oiseaux (ou les poissons) que sur les mammifères, lions, tigres etc. 

dimanche 3 avril 2016

Comme un secret pour toi, écrit par Sandol Stoddard et illustré par Ivan Chermayeff, chez Hélium


Comme un secret pour toi est un livre que j'ai acheté pour moi, quand j'étais enceinte. Je cherchais un livre à raconter à mon bébé, et j'ai trouvé un livre qui me parlait à moi. Qui pose la question de: que dire, que donner, que montrer au bébé? 

C'est un livre poétique, qui nous parle du bébé, qui ne connait rien, rien du tout du monde dans lequel il vient  d'arriver. Alors, nous allons penser à des choses, et garder ces pensées pour te les raconter. Ce sont des chansons de toutes les couleurs, rouges comme le renard, bleues, juste pour le bébé. 

Un petit inventaire des belles choses de ce monde.

samedi 2 avril 2016

Bon voyage bébé! de Béatrice Alemagna, aux éditions Helium (Actes Sud)


Bon voyage bébé! est un livre culte chez nous, ça a longtemps été l'histoire du soir. Celle qu'on lit tous les soirs avant d'aller se coucher... Qu'on connait par coeur, qu'on adapte à notre sauce. 

C'est l'histoire d'un bébé qui, tous les soirs, part en voyage: le livre raconte l'histoire de tous les préparatifs du voyage, la valise, le change, la mise en pyjama, les adieux, maman qui "allume le moteur" (le mobile musical) et enfin, arrivé dans son lit, bébé "part en voyage". Le suspense ne dure pas pour les adultes mais je pense qu'il dure plus longtemps pour les enfants (petits) (dans la mesure où ils comprennent le mot "voyage", ce qui est une autre affaire). 

Les illustrations sont enfantines, très simples, elles collent à la réalité de la maison. Elles représentent probablement bien des étapes du rituel d'une majorité d'enfants. Et permettent donc de représenter quelque chose de connu, de rassurant. Les petits comprennent que c'est comme ça que les choses se passent, doivent se passer. Il y a aussi beaucoup de tendresse dans les différentes étapes racontées du point de vue du bébé. 

Ce livre, de Béatrice Alemagna, est dédié à Pimpilotti, dont on ignore qui il est mais qui est devenu une dédicace qu'on lit à chaque fois! 


jeudi 31 mars 2016

Le Mange-Glace, de Mado Seiffert, chez Gecko Jeunesse , les contes d'aujourd'hui


Cet album est paru dans la collection "Les Contes d'Aujourd'hui", et c'est bien ainsi que cette histoire est racontée: comme une histoire transmise oralement, des anciennes aux jeunes générations... Une légende apportée par le vente, une histoire que racontent les anciens au coin des feux... prévient la page de garde.

On commence par "Il était une fois", et on plonge dans cette fable écologique: dans le grand nord, la vie est dure, les hommes vivent du fruit de leur chasse. Fatigués de leurs conditions de vie, ils décident d'appeler le Mange-Glace. Qui est-il? Le lecteur ne le verra pas, ce qui le rend encore plus terrible, en revanche il voit son action: il mange la glace. Il la grignote, grignote, et grignote encore. Et la glace recule. L'espace de vie des animaux aussi. Qui deviennent donc plus faciles à chasser. Les hommes deviennent riches. La vie est plus facile. 
Mais... quand on réduit le terrain des animaux, on réduit aussi celui des hommes... Et le mange-glace ne s'arrête pas... Inexorablement, il grignote. Et les hommes finissent par regretter d'avoir demandé au sorcier de le libérer. Ils pleurent. Ils s'agglutinent. Les femmes chantent. Elles endorment les plus petits, ceux qui ne peuvent pas comprendre, ceux qui ne pleurent pas. 
Les larmes des hommes finiront par avoir raison du mange-glace, elles se transforment en perles de glace pour l'emprisonner de nouveau. Alors la vie peut reprendre. Mais il importe que les anciens racontent cette histoire aux enfants, pour les avertir du danger... 

Des dessins très simples, en bleu et blancs, en illustration de ce joli conte, un peu effrayant, mais réaliste. 

Un beau succès en librairie, si je compte les fois où j'ai vu ce livre en vitrine. Merci à Mado Seiffert


mercredi 30 mars 2016

La nuit, Anna Millbourne, illustré par Simona Dimitri, éditions Usborne, collection Coucou!

Un livre un petit peu fragile pour les petits doigts de mon deuz-ans, mais magnifique sur toute la vie de la nuit.

On soulève les volets pour voir les gens qui dorment, le chien aussi (mais pas le bébé!), dans la boulangerie le pain du lendemain est mélangé, pétri, façonné et cuit... Le conducteur de train conduit et les ouvriers réparent les rails... Dans la nature, les vers luisants luisent et les hiboux s'activent.... Les renards, les souris, les grenouilles vivent leur vie...

De belles illustrations et des volets à soulever très riches pour illustrer que la nuit, la vie ne s'arrête pas... Mais que le lendemain se prépare.

mardi 29 mars 2016

Lily cherche son chat de Peggy Nille chez Nathan

Comme l'indique son sous-titre, ce livre est un "cherche et trouve" autour du monde. Comme le célèbre Mouk de Marc Boutavant (j'ai découvert qu'il avait même été adapté en dessin animé!), Lily voyage de page en page à la découverte des pays du monde. Inde, Japon, Russie, Madagascar, Etats-Unis... 

Le prétexte (il en faut un) est la recherche de son chat: alors, à chaque page, on cherche le petit chat ou ses traces, et on doit trouver aussi d'autres choses: des bananes, le chemin pour éviter les crocodiles, les animaux de la banquise perdus dans la savane, les poupées russes, les instruments de musique en double... 

Un livre sympathique avec des illustrations colorées pour retenir l'attention de nos tout-petits sur les détails. De mon point de vue un équivalent du fameux Mouk sans les autocollants, avec moins de texte et donc moins riche "pédagogiquement" mais qui convient sans doute aussi mieux aux petits qui ne savent pas encore lire. 

lundi 28 mars 2016

Dors bien, Arc-en-Ciel, de Marcus Pfister, aux éditions NordSud


Arc-en-ciel le petit poisson n'arrive pas à dormir. D'abord, il fait trop nuit. Et il faudrait que maman reste un moment avec lui. Et puis, il y a toutes ces peurs, ces peurs qui ressurgissent quand on ferme les yeux, les malheurs qui pourraient nous arriver, et enfin, aussi la peur de faire des cauchemars, quand on en a déjà fait... 

Heureusement, la maman d'Arc-en-ciel a réponse à tout. A toutes les peurs de son petit, elle trouve la réponse adéquate pour le rassurer, sur son amour, sur son avenir. Et elle parvient à l'endormir paisiblement... 

Un beau livre à lire le soir avant de s'endormir. 

Arc-en-ciel, c'est toute une série de livres aux couleurs magnifiques avec des petits bouts de papier brillants, qui nous entraînent dans un univers aquatique où l'on retrouve les mêmes sujets qu'avec nos propres petits bouts. Ce n'est pas né hier, mais cette collection n'a pas pris de ride et mérite autant notre attention que de plus récentes parutions... 



vendredi 25 mars 2016

Amélie et le poisson, de Helga Bansch, chez Talents Hauts

Amélie est une petite fille en vacances au bord de la mer. Elle s'assoit au bord de l'eau. Elle n'est pas rassurée, elle n'est pas familière de la mer. Arrive un petit poisson, qui lui mordille l'orteil, elle sursaute. Puis elle se dit qu'il veut peut-être jouer? Alors elle commence à jouer avec lui, et avec ce nouvel ami, elle oublie sa peur, et elle s'en donne à coeur joie dans l'eau toute la journée. Les jours suivants, ils se retrouvent, et jouent. 
Ce nouvel ami, Amélie aimerait bien le garder pour toujours auprès d'elle. Et en particulier le soir, quand il prend le large et qu'elle rentre chez elle. Alors elle a une idée: elle prend un bocal, le remplit d'eau de mer, et quand le poisson arrive, plouf, elle le met dans le bocal. Et bien entendu le poisson devient malheureux... la boule au ventre, elle le rejette dans la mer, il disparait. Elle pleure. Mais ça ne fait pas revenir le poisson...
Mais le lendemain, elle lui dit qu'elle est désolée. Et le poisson revient, et ils reprennent leurs jeux. 

La mer lui est devenue familière, et elle a compris qu'on ne met pas ceux qu'on aime en cage. Pas plus que Julie la vache n'avait le droit de cueillir l'edelweiss qu'elle admirait. La liberté, celle des autres, et le respect de la vie des animaux et des plantes (plus facile à comprendre pour un animal que pour une plante....mais similaire). 

Un bel album pour Talents Hauts, avec le soutien d'Amnesty International. Je connaissais les éditions Talents Hauts pour leurs albums sur les droits des filles et des garçons (j'y reviendrai) et je les découvre ici "militant" pour la liberté. Des livres nécessaires mais pas toujours vendeurs, le XXIe siècle sera-t'il celui des lumières? Je leur tire donc mon chapeau! 



jeudi 24 mars 2016

Au boulot, les bateaux! de Susan Steggall, chez Rue du Monde


On habite en plein milieu des Alpes! et pas près de la mer... Et pourtant, "bateau" est l'un des premiers mots que mon fils a su dire. Sans doute grâce à la chanson "bateau, sur l'eau, la rivière la rivière...". Toujours est-il qu'après avoir appris le mot, c'est la chose qui l'a fasciné. On est donc allé voir les barques amarrées près du pont des amours, à Annecy. Mais bon... Les bateaux, les vrais, il n'en a jamais vus! Alors quand je suis tombée sur cet album de Susan Steggall, je me suis dit que c'était exactement ce qu'il lui fallait (en attendant une virée à la mer). 

Les couleurs sont fortes, pas du tout pastels, elles reflètent la force des bateaux et de la mer, on est là pour travailler, on est forts, disent les bateaux. Les bateaux de pêcheurs, les cargos, les ferrys, les bateaux de sauvetage, les barques, les remorqueurs, au loin les bateaux à voile... On apprend le vocabulaire et on regarde les activité de chaque bateau. Chacun son job, mais tous s'affairent! Et on sent presque l'odeur des vagues... 


Merci à Rue du Monde d'avoir traduit cet album et les 3 autres de la collection (voitures, engins de constructions et tracteurs). On a aussi acheté celui des tracteurs car on arrive dans l'âge des tracteurs, et ça, des tracteurs, on en voit! Il est très beau aussi et montre le travail du tracteur, mais aussi des agriculteurs, à chaque saison, et la pousse des céréales. Mais pour nous qui justement, connaissons la campagne, ça nous fait moins rêver que les bateaux (et c'est le seul bémol de ce livre). 


PS: j'ai aussi bien aimé cette collection, car elle montre un aspect du monde du travail. Pour les petits, difficile de s'imaginer comment les choses sont faites, fabriquées, et le travail qu'il faut, le travail que font les parents quand ils ne sont pas à la maison, et cette collection en rend visible une (petite) partie. 

mercredi 23 mars 2016

Les Sauvages, de Mélanie Rutten, aux éditions MeMo


Il y a des jours où la littérature semble vaine, face à la violence physique. Face à la barbarie, à la cruauté, à la bêtise sans limite. Des jours où il nous semble que rien n'a plus de sens, si tout peut s'écrouler comme ça, simplement parce que ça ne plait pas à quelqu'un, à quelqu'un de déséquilibré qui ne tient pas à sa vie, et qui est prêt à la donner pour donner la mort. 
Je me demande, ou pas, où nos sociétés ont failli pour que l'on puisse préférer l'obscurité, la mort, la violence, à notre monde où le soleil brille haut, les oiseaux chantent et les gens savent sourire. Je parais sans doute naïve... La nature ne fait sans doute pas tout... Le bonheur n'est pas à portée de main pour tous... Mais, quand même. Et peut-être que la littérature n'est pas vaine, pas du tout, et que l'éducation des enfants au bonheur, je ne sais pas si ça fait partie des programmes scolaires, mais c'est peut-être le plus important? 

Et dans cette "éducation", dans cette ouverture au bonheur, à la liberté, aux possibles, on peut justement lire le très bel album, un peu mystérieux, de l'auteure belge Mélanie Rutten, Les Sauvages

C'est un drôle de livre et je ne suis pas sûre d'avoir tout compris, mais à vrai dire... pas besoin de le comprendre avec l'intellect pour le sentir résonner en nous. Et je ne l'ai pas encore lu à mes enfants, je l'ai trouvé hier, justement. 

Mais j'ai été saisie par cette histoire. Au milieu d'un paysage de marécages, deux ombres quittent leur maison en pyjama. C'est la nuit. Les ombres arrivent sur une île abandonnée, elles dansent, elles sautent dans la boue, elle s'éclaboussent. Puis a lieu la traversée, la traversée d'un tronc d'arbre mort, et de l'autre côté, les ombres arrivent dans une clairière où les attendent "les autres". Les autres sauvages: celui qui pensait toujours aux autres, celui qui veillait à dormir et manger, celui qui rêvait, celui qui s'occupait de grandir. Et là dans la clairière, cette nuit-là qui était leur nuit, tout était possible. On faisait une cabane, on faisait des expériences, on grandissait. On invite la peur pour l'apprivoiser. Jusqu'à l'arrivée du jour, et au rêve de partir vraiment. 

Dans ce livre dédiée "aux promesses de l'aube", les enfants font l'expérience de la nuit, celle où les "sauvages" apparaissent, qui se taisent à la lumière du jour. La nuit les identités peuvent s'échanger, on joue, on grandit en affrontant ses peurs. Les images reflètent ces hésitations, les ombres, les lumières, la bougie. La végétation s'entremêle. 

mardi 22 mars 2016

L'enfant minuscule, de Clotilde Perrin, chez Rue du Monde


Le bébé est arrivé. Et depuis qu'il est là, papa et maman n'ont d'yeux, et d'attentions, que pour lui. Et le grand alors? Et moi et moi et moi???? 
Tiens, d'ailleurs, plutôt que de boire mon bol de chocolat tout seul comme un grand, je vais plutôt boire le biberon du bébé... Et voilà que j'enfant rapetisse, rapetisse à la taille d'un insecte, et va se promener dans le jardin. Après quelques aventures, l'enfant rencontre l'être "Plus-petit-que-petit" qui lui montrera l'intérêt d'être grand. Et lui révélera l'amour qu'il porte aussi au bébé, qui est aussi, au fond, son petit trésor. 

Une belle histoire dans la série  "Les petits Etonnants" qui m'a semblé plus juste et plus originale que la plupart des livres sur la naissance d'un petit frère ou d'une petite soeur... Avec toute la fantaisie des illustrations de Clotilde Perrin



lundi 21 mars 2016

Julie et l'edelweiss, de Bruno Doutremer aux éditions amiver

Encore un bel exemple de livre jeunesse mêlant fiction et documentaire (discret, le documentaire!)!

Julie est une vache des Alpes, curieuse comme tout et passionnée par les fleurs. Au lieu de les manger pour en faire du bon lait, elle en fait des bouquets. Campanule, violette, renoncule, marguerite, elle les connaît toutes par leur nom! Mais ce que Julie voudrait par dessus tout, c'est trouver une fleur blanche, blanche comme son lait. Quand elle rencontre Charlotte la Marmotte, elles décident de partir ensemble chercher cette fleur-étoile. Et cette fleur-étoile, c'est la fleur de la liberté, celle qui pousse tout au sommet des montagnes, celle que personne ne doit cueillir. Pas même Julie, prévient Simon le Chamois qui les aide dans leur quête.

Les illustrations de Bruno Doutremer, peintre, ici à l'aquarelle, se prêtent bien aux fondus de couleurs des prés et aux lumières de la montagne.

Et à la fin, trois pages de descriptifs et photos des fleurs et animaux qui ont éveillé notre curiosité!

La série "Les aventures de Julie la vache" comprennent 9 albums et ça continue!

dimanche 20 mars 2016

Dix feuilles volantes - d'Anne Möller, à l'école des loisirs (Archimède)

La collection Archimède de l'école des loisirs, dont ce titre fait partie, est la collection dédiée aux albums mêlant documentaires et fiction. C'est donc un livre à visée "pédagogique". C'est aussi, comme le livre de Balthazar dont je parlais dans l'article précédent, un livre avec lequel on peut apprendre à compter. 
 C'est l'histoire d'un arbre, un saule, qui a dix feuilles sur une branche. Arrive l'automne et la tempête, qui arrache les dix feuilles. A chacune son devenir: l'une tombe dans un ruisseau et sert de radeau à une sauterelle tombée elle aussi dans l'eau, l'autre sert à construire le nid d'un écureuil, d'autres seront ramassées par des humains, notamment pour faire du bricolage, et d'autres serviront du nourriture aux vers de terre, et deviendront engrais pour l'arbre... Puis revient le printemps, et grâce à cet engrais, le saule grandira et produira 10 nouvelles feuilles bien vertes sur cette même branche.

Une fois de plus c'est le illustrations et la peinture de la nature qui m'ont plu. On y retrouve aussi la vie sous terre et le cycle des saisons, et ce livre pourra donc être exploité en classe maternelle ou élémentaire.

Et, à la fin du livre, une dernière page "pédagogique" que j'adore: un petit descriptif des animaux présentés dans l'histoire, et surtout, la méthode de construction des petits bateaux en coque de noix avec une feuille pour voile!

samedi 19 mars 2016

Le Livre à compter de Balthazar - à la poursuite du lapin brun - de Marie-Hélène Place et Caroline Fontaine-Riquier, aux éditions Hatier Jeunesse


Le livre à compter de Balthazar fait partie de la grande famille des "livres de Balthazar" des mêmes auteurs, qui sont des livres basés sur les principes de la pédagogie Montessori. J'ai déjà quelques autres livres de cette collection, notamment Balthazar et l'anniversaire, dont je trouve l'histoire magnifique, et Le Noël de Balthazar, que j'aime aussi beaucoup même si je ne le lirais pas pour l'instant à mes enfants car je leur souhaite de croire au Père Noël... Mais un jour... il y auront droit!

Voilà, donc, que je tombe un jour dans une librairie sur ce livre en grand format, alors que je ne connaissais que les petits albums souples, et j'ai été assez scotchée par la qualité des illustrations. Petit format, je les trouvais sympathiques, mais bon... le rendu n'a RIEN à voir. Je ne suis pas en train de dire qu'il ne faut pas acheter des albums souples à 5 euros, loin de là, et si je croise un autre livre de Balthazar je préférerais sans doute le prendre en version "poche", mais une fois pour une collection, ça vaut la peine de l'avoir en grand. Et du coup, je ne l'ai pas offert tout de suite, j'ai attendu une "occasion".

Un livre à compter, je pense que tous les enfants en ont au moins un, il en existe tant! Notre premier à été "10 petites étoiles", qu'on a longtemps lu à l'heure du coucher. Je vous en parlerai un de ces jours... Mais revenons à nos moutons...

L'histoire se passe lors d'une de ces longues journées pluvieuses, où l'ont doit rester à la maison et on regarder couler les gouttes de pluie. Balthazar le petit garçon et don doudou Pépin aperçoivent par la fenêtre un lapin brun courir dans le jardin. Ils décident alors de sortir à sa recherche ! Imperméable, bottes et parapluie plus tard, les voilà qui croisent les 2 yeux de la grenouille, les 3 nuages en forme de lapin, les 4 poules à l'abri dans le poulailler...Et ainsi de suite, jusqu'à 10, puis le 0 et le 100.

Alors, à part de belles images, dont je suis toujours friande, qu'a-t'il de si bien, ce livre? Et qu'a-t'il de "Montessorien"? Hé bien déjà, sur chaque double page, pour chaque chiffre, il y a les dessin du chiffre et les flèches indiquant comment le tracer, pour le tracer avec le doigt. Comme les chiffres et les lettres rugueux vendus également par Hatier, qui a trouvé là un secteur rentable et porteur en ce moment (je ne leur jette pas la pierre, je constate juste qu'en ce moment, les pédagogies alternatives mais plus particulièrement Montessori, la plus connue, sont en vogue et permettent de vendre aux parents anxieux beaucoup d'accessoires à des prix défiant le raisonnable, dans des chaînes grand public type Oxybul ou Nature et Découvertes).

Bref. Celà étant, je pense qu'effectivement, tracer avec le doigt permet d'apprendre mieux. Lier les deux hémisphères du cerveau.

Et on retrouve aussi dans cet album l'intérêt porté à la nature, l'amour de l'ordre (!) pour les sept paires de lunettes à ranger dans leur boites, et le classement par taille pour les huit tournevis. N'étant pas spécialiste de cette pédagogie, c'est les caractéristiques que j'ai reconnu. Sur l'ordre, vous aurez aperçu mon sourire dans ma remarque: je souris mais je ne me moque pas car on essaie de leur inculquer ça aussi. Comme sans doute tous les parents du monde... ;-)

Voili voilà, donc si je ne devais avoir qu'un livre à compter, ce serait sans doute celui là, et ayant déjà d'autres livres à compter, j'ai trouvé que celui ci avait aussi son intérêt. Et même les grands adorent le feuilleter.

PS: j'ai remarqué, pour la première fois sur un livre, la mention de l'empreinte carbone: 750 g éq. CO2. Etonnant, mais intéressant! J'aimerais le voir plus souvent sur les produits que j'achète! Merci Hatier!


vendredi 18 mars 2016

Edmond l'écureuil, Georges Hibou et leurs amis - de Marc Boutavant et Astrid Desbordes, chez Nathan

Avec ces trois livres (et il en existe deux autres de la même série), Astrid Desbordes et Marc Boutavant nous racontent les aventures d'une série d'amis de la forêt: Georges Hibou qui adore se déguiser, Edmond l'Ecureuil qui est timide mais qui prend des forces avec ses biscuits verts, les souris Polka et Hortense, et Edouard l'Ours. 


La Chose est le livre préféré de mon petit garçon en ce moment. Georges Hibou et Edmond l'Ecureuil  se promènent au bord de la rivière quand soudain, ils aperçoivent la "Chose". Non identifiée, la Chose les terrorise et ils se cachent, ils veulent l'empêcher de rester ici, près de chez eux. 
Heureusement, Georges Hibou fait la "malheureuse" expérience d'être craint de tous, et se dit que ça ne doit pas être drôle tous les jours d'être la Chose... Alors commence une amitié qui se poursuit dans le livre suivant... Une jolie fable sur la différence, avec une "Chose" qui ne fait pas peur du tout!




Ca y est, il a neigé! Qui dit neige dit...luge! Et à la luge, personne ne bat un ours, prétend l'ours Edouard. Ah, vraiment? Alors les amis montent au sommet de la montagne et commence la course! Que le meilleur gagne! Avec du réconfort et de la chaleur à la fin. Et un mystérieux pingouin  qui comble l'absence de George Hibou le farceur. Sympathique mais sans plus... de mon point de vue. On commence à connaître... 


Polka et Hortense, c'est mon préféré. D'abord pour les illustrations des pages de couverture avec les illustrations de fleurs et leurs noms (on en retrouve la majorité dans l'histoire). Ensuite parce que l'histoire me parle plus particulièrement, je la trouve plus étoffée (d'ailleurs cet album parait en plus grand format que les deux autres, est-il antérieur?). C'est le grand jour, le jour de la grande aventure pour les deux souris, Polka et Hortense. Le jour où, Hortense l'a promis à Polka, elles escaladeront ensemble la Grande Montagne, pour voir ce qu'il y a derrière (elle est au bout de la carte, c'est donc que derrière, il n'y a rien?).
Hortense est morte de peur. Et elle aimerait bien dormir encore un peu. Mais elle a promis, alors, par amitié, elle accepte. Armée de sa couverture et d'un pique-nique, elles traversent la forêt et commencent l'ascension de la Grande Montagne. Puis Polka se fait mal. Aïe! Elle ne pourra pas continuer l'ascension! C'est donc à Hortense de continuer, pour pouvoir lui raconter. Je ne vous raconte pas la fin, mais elle est très belle... Avoir une grande amie, ça fait accomplir de grandes choses!

Et les illustrations sont toujours aussi belles. Et colorées.

Dans cette série, je ne connais pas encore le premier tome, celui de la fête au clair de lune, et la journée à la plage, en plus petit format. Je vais sûrement essayer de lire le premier, je ne pense pas être déçue! J'ai en revanche peur d'être déçue par leurs aventures à la plage, je crains des redites comme pour la journée de luge.

jeudi 17 mars 2016

Suivez le guide! de princesse Camcam aux éditions Autrement


On se croirait dans un manoir hanté! D'ailleurs, il l'est, le manoir que le chat propose aux petits chiots de faire visiter! Mais point de fantômes, rien que de sympathiques petites bêtes qui ont envahi la maison, des placards au frigo, de la salle de bain (où les canards s'en donnent à coeur joie!) à la bibliothèque (où ce sont les tortues qui décrochent le téléphone!). 

Le vieux chat blasé et peureux guide les petits chiots dans une étrange maison où les humains sont absents ou occupés. Le lecteur les suit en soulevant des fenêtres, et découvre avec eux les étranges occupants de la maison. Etage après étage, on visite toutes les pièces, pour arriver jusqu'au bal des souris de la dernière page!

Les illustrations m'ont d'abord fait penser que ce livre ne conviendrait pas aux petits, mais finalement ils adorent soulever des fenêtres pour voir ce qu'il y a en-dessous, et ce livre en regorge (50 fenêtres). Alors, peut-être qu'ils n'en saisissent pas toutes les nuances, tant pis, mais pour les parents ça change un peu, et ça ne fait pas plus peur à mon sens que d'autres albums tels que Le roi est occupé, pourtant prévus pour des petits. 



mercredi 16 mars 2016

C'est toi le printemps? - de Chiaki Okada et Ko Okada - Seuil Jeunesse

Ca commence au beau milieu de la forêt, au milieu des arbres enneigés, dans la maison de la famille Lapin. C'est l'hiver depuis trop longtemps...et les petits lapins en ont marre que maman lapin prépare toujours de la soupe aux noisettes. Bientôt arrivera le printemps, les rassure Maman Lapin, et avec le printemps plein d'autres bonnes choses à manger... 

Mais le plus petit lapin de la fratrie n'a encore jamais connu le printemps. Ses frères arrivent à grimper aux arbres, et, de là, ils arrivent à voir le printemps arriver. Ce qui intrigue au plus haut point le petit lapin, qui n'arrive pas à sauter sur les branches... Pas facile d'être le plus petit!

Alors quand, un matin, il entend un bruit de pas dans la neige, il se dit que c'est le printemps qui arrive et il sort dans la forêt le rencontrer. ..

Un album mignon tout plein, plein de douceur et de tendresse, avec des illustrations magnifiques. 

Un album de saison, ça fait bien longtemps maintenant que dure l'hiver et la neige de ce matin ne m'a pas enchantée autant qu'elle l'aurait dû. Plutôt envie de printemps, de délaisser ma "soupe de noisettes" pour des fruits et légumes de printemps! Vivement le printemps!

mardi 15 mars 2016

Mon imagier des petits bonheurs, de Cynthia Lacroix et Séverine Cordier, éditions Escabelle

Mon imagier des petits bonheurs, c'est un livre dont j'avais lu une critique positive (je ne sais plus où...), que j'ai donc voulu voir aussi, mais qui n'était plus disponible... Je l'ai donc trouvé d'occasion sur Amazon (bouh!) par un libraire partenaire (ah!). Un peu abîmé, mais pas trop. Ca en valait la peine en tout cas, car ce livre porte vraiment bien son nom. C'est un recueil de moments de bonheur de l'enfance:les habits neufs pour la rentrée, la balançoire, les dessins sur la vitres, les ricochets, les cabanes, les sorties au restaurant... représentés dans une fratrie de trois: la grande soeur, le petit frère, et la petite soeur... et se termine par un feu d'artifice en famille, regardé depuis un ponton. Le 14 juillet en vacances au bord d'un lac ou au bord de la mer? Qu'on s'identifie ou non à cette image de famille unie "parfaite", il y aura forcément des moments où on se reconnait, des moments où l'on se souvient de cette enfance, on se dire "ah, oui, c'est vrai", et des moments où l'on reconnaitra ses enfants, ou alors on se souviendra et on voudra qu'eux aussi vivent ces petits moments de bonheur. 

Le grand bonheur, c'est toujours compliqué, difficile à atteindre, ça requiert toujours de plus en plus de conditions....alors que les petits bonheurs, c'est des instants qui passent, mais qui donnent du goût à une journée, à une heure, à une semaine. Acheter un poisson rouge ou espionner les grandes personnes qui discutent encore au salon alors qu'on devrait être au lit, ce n'est pas le gage d'un bonheur éternel mais c'est parfois juste ce qu'on peut s'offrir. Sortir de l'ordinaire pour un petit moment "extra-ordinaire" pas extraordinaire, mais juste pas très ordinaire. Faire des bulles avec un  chewing-gum... grimper dans un arbre.... souffler des bougies d'anniversaire...

En tant que "grande personne", j'ai parfois besoin de me rappeler que ces moments là existent. Quand j'ai l'impression que le temps fuit, quand le moral est à marée basse.... alors j'avais commencé, une fois, un carnet des "bonnes choses de la journée". Hé bien, de les relire chaque soir, ça m'a fait un bien fou. Moins cher qu'une thérapie sur un divan, j'ai réalisé à quel point j'avais tendance, à ces périodes là, à occulter les "bonnes choses" sous prétexte qu'il me manquait quelque chose qui me semblait essentiel. Alors, de lire ce petit livre, je ne regrette que de ne pas arriver à dessiner avec toute la fraîcheur de l'illustratrice pour me faire mon propre petit recueil. Et à défaut d'image, je conserve les mots... 

Il semblerait qu'il existe également avec les mêmes auteur(e)s C'est mon imagier. A voir s'il se trouve plus facilement! 
Pour terminer, un lien vers le site de Séverine Cordier et celui de Cynthia Lacroix (Thiéry).